Sai no Kawara |
Avec le soutien de la fondation Sasakawa, de l’association Echos Electrik et du CNC.
Genèse Jean-Marc Forax et Nicolas Charbonnier ont commencé à travailler ensemble pour une série de vidéos et de dessins au fusain se basant sur des extraits de classiques du cinéma japonais. Ils ont toujours entretenu une fascination pour le Japon, pour son cinéma, sa littérature et sa culture. JeanMarc, qui a étudié le japonais à l’université Paris VII, s’y rend régulièrement.
Lors d’un de ses voyages il a découvert une série de petites statuettes au temple zojo-ji. Ces statuettes représentent Jizo. De là est né son intérêt pour cette divinité japonaise de la compassion. L’installation Sai No Kawara fait écho à l’exposition d’un travail collectif sur Jizo. La représentation de la mort infantile était le thème de l’exposition. En 2011 fut publié « Jizo » aux éditions Talmart, fruit de la collaboration entre Jean-Marc Forax, et un chercheur, Francois Lachaud. En parallèle fut présentée à la galerie Talmart une installation multimédia (JeanMarc Forax, Nicolas Charbonnier, Laurent Guerel), comportant une vidéo de Shunsuke Francois Nanjo. Cette vidéo explorait le thème des limbes, ou « Sai No Kawara » en japonais.
C’est ce thème qui a inspiré l’installation Sai No Kawara, deuxième volet de ce projet collectif. Sai No Kawara s’inscrit dans la création d’un ensemble de vidéos, de dessins à l’encre, de photographies et de textes qui s’articulent autour d’un même thème. Sai No Kawara Selon la mythologie bouddhiste japonaise, les enfants morts en bas âge, n’ayant pas accompli assez de bonnes actions pour Atteindre le paradis, voient leur âme bloquée dans les limbes.
Suivant les interprétations, au bord d’une rivière tumultueuse ou d’une vaste mer, ils doivent alors entasser patiemment de petits monticules de galets afin de construire un escalier vers le paradis ou afin de faire œuvre de pénitence pour recevoir le salut. L’avancée de leur tâche est mise à mal par des démons apparaissant pour les tourmenter et détruire les monticules déjà créés.
En effet, parler de la mort revient toujours à parler de la vie elle-même. Ce sont les spécificités de Sai no Kawara qui ont poussés les artistes à mettre au point leur installation : l’enfance, l’apprentissage, l’épreuve qui consiste en une répétition de gestes, le partenariat entre des forces malveillantes et un être compatissant et le déploiement d’une temporalité suspendue. Si le labeur de Sisyphe ou des Danaïdes paraît cruel, nous en percevons cependant la cause dans leur faute ou leur crime.
infos pratiques
Exposition du 23 janvier au 28 février 2021
Mardis/jeudis de 14h à 17h
Samedis de 11 à 18h
Dimanches 24-31/01 et 01-14-28/02
Sur rdv 0608684030
Entrée libre
Vernissage samedi 23 janvier à 18h de 15h à 19h